Good to know
25 juin – 07 août 2021Bradley Ertaskiran est ravie de présenter Good to know, une exposition de groupe rassemblant le travail de Cameron Clayborn, Jessica Eaton, Sharona Franklin, Jeneen Frei Njootli, Kayode Ojo et David Armstrong Six.
Les objets et images dans Good to know mettent en évidence comment certaines choses peuvent parfois être plus efficaces que les êtres à transmettre de l’attention, de l’amour, des remords ou de la légèreté. À travers six pratiques différentes, cette exposition met en relation des objets dont la présence témoigne d’une certaine sensibilité – qui posent, interpellent et personnifient. Oscillant autour d’approches s’inspirant de la Thing Theory, et soulignant le pouvoir causé par l’absence des choses, les idées qui sous-tendent cette présentation décentrent l’action humaine – supprimant l’individu pour mieux l’évoquer.
Cameron Clayborn (né en 1992, Pine Bluffs, AR) construit des objets en vinyle qui ne se conforment à aucune définition. Créées à partir de sacs lourds et d’accessoires vestimentaires, ces sculptures existent par elles-mêmes et de manière réciproque, autonomes et habillées. Dans les natures mortes de Jessica Eaton (née en 1977, Regina, SK), des bouteilles et des vases monochromes posent tels des modèles dans le studio de l’artiste. Une manipulation consciencieuse de la lumière et de l’exposition ne peut complètement neutraliser l’imprévisibilité avec laquelle celles-ci seront capturées; chacune devenant un portrait de son temps.
Les objets de Jeneen Frei Njootli (né.e en 1988, Whitehorse, YK) sont imprégnés par l’absence. Issues de performances ou d’actes passés, les pièces de Frei Njootli sont souvent porteuses des traces ou résidus d’un événement. Par le biais d’effets personnels ayant, pour la plupart, déjà été portés, le visiteur peut ainsi percevoir l’empreinte du corps de l’artiste. En transposant ces objets marqués par le temps dans l’espace d’exposition, l’artiste amène ceux-ci à se détacher du corps, à en devenir indépendant. Métamorphes, chimériques et multiples dans leurs identités, la série de petites sculptures moulées de David Armstrong Six (né en 1968, Belleville, ON) semblent interagir entre elles. Les titres de ces œuvres font référence à des icônes littéraires telles Eliot et Dickens, renvoyant ainsi aux projections théâtrales et aux présences fantomatiques que l’artiste exploite.
Les oreillers d’aspect vintage et œuvres murales de Sharona Franklin (née en 1987, Vernon, CB) évoquent la dépendance du corps handicapé aux orthèses, appendices et produits biochimiques. Pour Franklin, les médicaments (et autres agents de guérison) sont des anticorps radicaux: des structures cellulaires incorporelles qui prennent forme une fois dans son corps pour combattre la maladie. Les œuvres que crée l’artiste représentent ces agents de guérison en conversation avec des bribes de son journal intime, le tout imprimé sur des surfaces de tissu souple. En contrepartie, les objets brillants, réfléchissants et transparents de Kayode Ojo (né en 1990, Cookeville, TN) sont des arrangements immaculés sur des surfaces dont la nature délicate est généralement qualifiée de « stérile » ou « froide ». Chacun se concentrant sur une connotation spécifique de classe et de choix esthétique, ils représentent des systèmes autonomes d’observation et de réception.
Les œuvres de Cameron Clayborn, Jeneen Frei Njootli et Kayode Ojo sont présentées respectivement en collaboration avec Simone Subal Gallery, Macaulay & Co. Fine Art et Martos.