Vikky Alexander

The Spoils of the Park II

20 mars – 18 avril 2020
The Spoils of the Park II

Bradley Ertaskiran est fière de présenter The Spoils of the Park II, une exposition individuelle de Vikky Alexander prenant place dans l’espace bunker de la galerie. Figure majeure du photoconceptualisme, Alexander observe la tension latente qui existe entre nature et culture, ainsi que le désir humain de créer des utopies fictives au sein même de nos sociétés. Dans le cadre de cette exposition, l’artiste présente deux séries iconiques de sa pratique, soit The Island et The Spoils of the Park, qui témoignent toutes deux de la propension humaine à vouloir contrôler le monde naturel en le soumettant à des conditions artificielles.

The Spoils of the Park est une série de photomontages créés à partir de cartes postales conservées par Alexander au courant de ses voyages personnels et juxtaposées à des découpes d’animaux provenant de catalogues de jouets. L’amalgame des deux crée des scènes surréelles, où les animaux évoluent dans des hauts lieux d’opulence dénués de toute forme de vie humaine. Le décalage créé par la technique du photomontage témoigne de l’écart existant entre la consommation effrénée d’une société d’abondance vis-à-vis l’écologie dans laquelle elle opère. Les animaux d’Alexander apparaissent ainsi comme des éléments incongrus, en quelques sortes pris au piège dans leur prison dorée respective.

La série photographique The Island a pris forme lors d’une visite de l’artiste aux Jardins botaniques royaux de Kew à Londres en 2010. Bien qu’initialement intéressée par l’imposante structure victorienne de verre et de fer, Alexander capture en réalité la fascination de l’être humain pour le monde naturel et son désir de le cloîtrer dans des environnements contrôlés. En photographiant le foisonnement des plantes et palmiers dans cet environnement de verre, les œuvres d’Alexander soulignent toutefois la disposition de celles-ci à envahir et emplir l’espace qui leur était alloué. Cette série tire son nom du livre Concrete Island, écrit par J.G. Ballard en 1974, où le personnage principal, suite à un accident de la route, se retrouve emprisonné dans un îlot de végétation luxuriante dissimulé au centre d’un dédale d’autoroutes.

Vikky Alexander (née en 1959 à Victoria, Colombie-Britannique), vit et travaille à Montréal. Elle est titulaire d’un baccalauréat à la Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD). Ayant œuvré au sein de la communauté artistique depuis le début des années 80, Alexander est aujourd’hui reconnue pour ses installations murales grand format composées d’images photographiques ainsi que son travail multidisciplinaire mettant en espace des objets sculpturaux en verre. Alexander a exposé son travail dans plusieurs institutions d’envergure à l’échelle internationale, notamment au New Museum (New York), au Whitney Museum of American Art (New York), au Seattle Art Museum (Seattle), à la DIA Art Foundation (New York), au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), à la Kunsthalle de Berne (Berne) et au MAMCO (Genève). Elle a récemment présenté son travail dans le cadre d’une exposition personnelle d’envergure intitulée Extreme Beauty à la Vancouver Art Gallery en 2019 et expose présentement ses œuvres à la Fonderie Darling (Montréal). Son travail fait partie de maintes collections corporatives, institutionnelles et privées de renom, telles que celle du Los Angeles Museum of Contemporary Art (Los Angeles), International Center of Photography (New York), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa) et de la Deste Foundation (Athènes).

Les œuvres de Vikky Alexander sont présentées en collaboration avec Trépanier Baer et Downs & Ross.