Alexa Hawksworth

City of Habits

13 novembre – 20 décembre 2025
City of Habits

Du 13 novembre au 20 décembre 2025
Vernissage : jeudi 13 novembre, 17h à 20h

Bradley Ertaskiran est ravi de présenter City of Habits, une exposition solo de nouvelles peintures d’Alexa Hawksworth. Vives et tumultueuses, les œuvres de Hawksworth illustrent un effondrement exaltant, où le chaos et l’ordre sont inextricablement liés.

Mettant de l’avant le style accéléré caractéristique de l’artiste et sa technique exceptionnelle, City of Habits présente ses récentes expérimentations dans la manipulation de la forme des lettres, qu’elle exploite pour leur valeur formelle plutôt que communicative. La répétition des caractères et la superposition des grilles s’inspirent des systèmes rationnels qui organisent notre monde, sans toutefois s’y conformer. Les nuances rythmiques qui en résultent évoquent le processus de la typographie mobile : des fragments et des blocs de lettres et de symboles s’assemblent et s’orchestrent en temps réel. Des formes inspirées du découpage, de l’estampe et de la gravure se chevauchent, mais, assumant et refusant à la fois une planéité et un ordre imposés, elles deviennent dadaïstes, absurdes et perturbatrices. Une éruption de « i », d’arabesques en mouvement, d’astérisques tournoyants. Ici, les conventions typologiques sont déformées et étirées jusqu’à devenir illisibles, exposant l’architecture fragile du langage, qui se décompose brillamment en gestes et en bruits.

Comme dans l’ensemble de sa pratique, les toiles de Hawksworth fonctionnent comme des contenants. L’artiste se met au défi de restreindre des formes de vie frénétiques dans un seul cadre, ce qui donne souvent lieu à des compositions généreuses, débordantes. Les formes entassées et les marques concentrées s’effacent presque les unes les autres, créant une tension entre la surface et la profondeur, la lisibilité et le bruit. Cette surstimulation délibérée, électrisée par une palette rétro de fuchsia, de jaune et de noir profond, exprime la saturation sensorielle de la vie contemporaine, avec ses couches incessantes de signaux et de stimuli. Les scènes se fracturent en registres entrelacés et en poches d’activité humaine dense : des aperçus d’un recoin sombre ou d’une foule compacte révèlent l’effervescence nocturne et ses personnages exaltés. Un brouhaha de conversations et de musique se transforme en tourbillons et en lettres en cascade. Hawksworth peint un crescendo qui ne s’atténue jamais. 

Le chaos euphorisant qui nourrit le monde de Hawksworth mène finalement à son effondrement. Ses peintures commencent inévitablement à se décomposer, incapables de se conformer aux systèmes sémiotiques rationnels (langage, calendriers, cadrans d’horloge) destinés à contenir et à contrôler. L’accumulation d’habitudes répétées, de temps pressé et d’activité insatiable pèse sur la surface, tandis que les peintures s’efforcent de contenir la vitesse du monde qui les entoure. Cette friction culmine dans un va-et-vient viscéral d’un ordre imposé sens dessus dessous, le tout dans un glorieux tumulte. 

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